Surfiguration
Poème magnifique
surfiguratif n°2 écrit par
Murielle Compère-Demarcy
ardente ma langue et chardons secs
ces bribes du cercle la bouche
dans l'O du mot pétales d'invective arrachés
aux corolles du vivre
Me souffle sans arrêt
l’haleine de mots
Tenus au suspens
dans le geste de l'Écrire
Pivoine de potentielle
implosion au cœur
fouaillé d’arrache-gorge
circulant
ruelles veines brûlantes
de fatigue d’effeuillées
à contre sens à sens unique sens giratoire
du grand foutoir
© Cauda
lambeaux gagnés sur le néant-express
des pans de poème dans les plis du vacarme
tendent la ligne de pulsion anthropophage
de volutes d’ombilic
au geste expulsé de défécation
l’Œuvre est ainsi faite
du cri primal
à sa purgation fécale
me mange la cervelle
l’écriture
le cerveau-corbeautière
coassant dans son bocal
couleur de tripes le réel
dénoue ces boyaux d’orge sec solaire 1/2
et de sang
inapte à s’ingurgiter
ingéré digéré
jusqu’à cette sauce noire
dans la fièvre organique
basique stomacale
du commun des mortels
me mange la cervelle
m’écriture
le cerveau-corbeautière
gueulant dans son bocal
ce rauque vivre en son coassement
-l’allure des hommes dehors
avachie
molle latitude d’yeux mentaux
ruminant consommant
loin de l’ire de combustion-
vacant à ses béances
-épandage de fertilisation-
© Cauda
de ce réel génital inné prompt
à chaque seconde
à la cruauté du vivre
féroce vivante force
toute
à
l’œil du cyclone
fractales de fragmentation
d’entière nue pro-
Création
© Murielle COMPÈRE-DEMARCY
2/2
Merci Murielle !