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jacques cauda
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27 mars 2018

Surfiguration

Deux textes de Gilbert Bourson en regard de la peinture de Jacques Cauda

rêveuse pour qui je plonge

L’oeil remue sa queue dans le tableau de Jacques Cauda

L’oeil remue le brouillon de sa queue sur la piste d’humus verdoyant et loquace

d’où pointer ses vues. Des escarres plus fastes qu’aux hanches d’Hector

décorent les chairs dénudées plutôt que déjà nues. L’oeil est décapité qui est un

mélanome à retirer de toute urgence vertement tancé par le minou carnassier du

modèle. C’est elle qui écarte le cri de brebis au faste égorgement du compost

pictural de n’être pas présent au pubis qui supplie. Le champ à désherber est la

faux à la trace de ses bas tigrés bottés de noirs desseins. Taupe coupée en deux

le soleil ténébreux et rageur des genoux suppute les écarts. Aiguise tous les

gestes de l’oeil impuissant mais non pas désoeuvré. Accouche son oracle en

écartant la vue que lèche le regard amputé de sa langue. Le talon d’Esaü de la

couleur bâfrée nous hausse à l’intervalle où l’empyrée saignant nous fait sauter

de terre à ciel sa maquerelle en jouant sur les mots.

© Gilbert Bourson

 

Gilbert

 

L’arme blanche du peintre

Lui roidement tourné vers ses archaïsmes se laisse empaumer dans

une indifférence quasi indécente. Son bras qui aussi bien est celui de

la femme affecte un mouvement timide d’oeuvre en main laquelle suit

son cours. Elle montre ses seins dans l’échancrure nue plus que les

aréoles aux boutons carminés surinés par un Jack l’éventreur-éventré

par sa lame de fond.

© Gilbert Bourson

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