Surfiguration
Parution in SOUFFLES n° 252/253
Mon grand dada
extrait:
L’homo caca
Dieu nous aide et fait pousser le caca.
Erit igitur haec praedicatio per accidens : Homo est animal ; vel : Animal est vivum. Est autem per se ; nam homo secundum quod est homo, animal est ;ergo homo caca est !
Hypothèse
L’homme n’a plus d’issue. À mesure que s’accroît son emprise sur le presque rien, à mesure qu’il fait corps avec lui, l’homme s’aveugle du vouloir vivre.
Le vouloir vivre cherche à faire sortir l’homme de ses gonds. Afin de le plonger dans le blanc du monde sans autre horizon que le vivre en quête du vivant.
Comme condition de cette volonté la faculté d’oubli doit s’incliner devant l’homme à la mémoire sans origine et sans fin.
Le poète jadis donnait la rose sans « pourquoi » bien qu’agie par le « parce que ». Ni « pourquoi » ni « parce que » maintenant qu’elle fleurit dans le vouloir vivre sans raison et sans principe, avec pour seul souci (pas même de désir) celui d’être en vie.
L’homme du vouloir vivre est un produit manufacturé qui ne répond à rien. Semblable au semblable, conforme au conforme, il bêle en troupeau sa volonté perpétuelle comme son souci d’être en vie dans le caca.
Démonstration
Nihil est sine ratione. Désormais dans le vouloir vivre, rien n’est plus sans raison, rien est sans rien, selon le mot d’ordre du nouveau vivant, l’homo caca.
L’homo caca emprunterait-il le chemin vers l’être de l’étant (en vie) que sans point de repère sinon sa petite lumière prise dans son propre reflet il ne se reconnaîtrait pas et pas davantage connaîtrait-il l’étant dans la lumière de l’être en vie (dans le caca).
La suite est à lire in SOUFFLES
Le numéro de la Revue Souffles " MON GRAND DADA " (célébrant le Mouvement Dada sous toutes ses formes) est en cours d'impression. Si vous êtes adhérent ou abonné à notre revue, il vous sera envoyé fin septembre.
http://www.revuesouffles.fr