Surfiguration

UN JOUR, UN LIVRE (85)…

9 janvier 2015, 09:25

85. POINT DE DIMANCHE

Jacques Cauda

Ce qu'en dit l'auteur…

L’auteur du « Ménagier de Paris » (ouvrage écrit sur deux ans, de 1392 à 1394) a pour ambition d’instruire sa nouvelle épouse. Elle a quinze ans et elle est ingénue… Il est âgé et sans doute usé par les plaisirs et les jours comme l’est l’auteur de « Point de dimanche ». Dans les deux cas, il est question de manger : « J’ai mangé jusqu’à plus soif pendant une bonne génération, lit-on dans « Point de dimanche », et puis un jour, je me suis mis à table pour manger et boire au passé. » Voilà ce qui les distingue, l’avenir. Il a les formes d’une jeune fille chez le premier, il est délibérément littéraire chez le second, dont l’écriture, sous l’influence des débauches culinaires qui ont guidé sa vie, est devenue sa ligne de fuite.

C’est pourquoi il écrit son semainier à l’usage du souvenir de son corps tout entier, estomac compté. Manger, boire, aimer l’amour, y deviennent des exercices seulement spirituels, auxquels Loyola souscrirait, ne serait-ce que pour et par le goût des chemins de traverses, des sentines, et du principe jésuitique du mal par le mal que l’auteur a fait sien, non pour guérir, mais pour écrire du mieux qu’il le peut. Malheureusement, trop exposé au soleil noir de feue la débauche (la référence au « Point de lendemain » de Vivant Denon n’a rien de hasardeux ), l’auteur y laissera sa peau, un samedi au lever du jour, sans même avoir eu le temps de revivre au présent perpétuel ses verbes chéris : manger, boire et aimer l’amour…

Retrouvez tous les renseignements sur ce titre et en lire un extrait en cliquant sur le lien :

http://www.jacquesflamenteditions.com/085-point-de-dimanche/

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