24 novembre 2011
Surfiguration
à table
c’est dans la maison du festin
c’est chez moi
qui exulte
(voix de la joie)
je dis :
je vais me servir de la main des malfaiteurs
elle est comme ma bouche
c’est une parole
avec laquelle l’image de la viande
n’est plus une image
je l’ai déposée
dépouillée de ses faux habits
elle est nue
ébouriffée
de tout mon souffle
je m’y dois
je me dois aussi
de faire
une aube à la pénombre
et une sombre nuit
à l’aurore
je me dois surtout
d’être un parleur intègre
dévoué à la lumière
et je me dois enfin
de planter
une vigne étonnante
car je me dois de faire voir !
Extrait du "Bonheur du Mal" à paraître aux éditions kirographaires © Jacques Cauda
Publicité
Commentaires